ÉCHOUER HEUREUX
- Le Point Minimal
- 28 août 2019
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 10 déc. 2019
Trouver le bonheur! Il existe tant de livres qui parle de ce sujet, comment l’aborder, comment trouver la paix intérieure, comment attirer le bonheur, etc. C’est une mine d’or pour bien des auteurs et je comprends le besoin. Nous aimerions être entièrement heureux, mais nous avons du mal à accéder cet état. Vous pouvez aller lire ces livres, ils peuvent faire du bien, mais de manière assez générale, je vous dirais que vous n’en avez pas besoin, car vous savez très bien ce qui vous rend malheureux. Nous manquons souvent juste un peu de courage pour faire le pas qui nous amènera dans cette direction. Dans la vie adulte, on reste souvent sur le pilote automatique. On fait les choses que l’on connaît même si on n’aime pas le résultat, nous évitons souvent les situations qui nous mettent en échec. Et pourtant il y a tant à apprendre de l’échec. J’ai récemment été chez l’orienteur et on discutait du fait que les enfants n’abandonnent pas d’apprendre à marcher la première fois qu’ils essaient et qu’ils tombent. Non, l’enfant se redresse et essaie à nouveau. Mais en tant qu’adulte, on veut faire quelque chose pour la première fois et être un maître immédiatement dans le domaine. Puis on abandonne et on reste dans ce que l’on sait faire, mais qui nous rend malheureux.

Depuis janvier, je me suis mis à l’escalade de bloc. Je me souviens qu’après quelques mois je me suis mis à plafonner à un certain niveau. Je réussissais tous les niveaux 2 mais j’échouais tous les niveaux 3. Qu’est-ce que j’ai fait? J’ai persisté sur celles que je réussissais en espérant qu’elles m’entraînent à passer au niveau suivant. La belle erreur! Il a fallu que j’accepte l’échec dans ce sport pour progresser. Puis à force de tomber et de tomber, j’apprenais de nouvelles techniques et j’ai fini par réussir à passer au niveau suivant.
Cette anecdote sportive est une présentation de LE POINT MINIMAL
Pour changer, il faut essayer d’autres choses et ne pas réussir. Puis ne pas réussir encore et encore. Car dans l’échec on se questionne. Dans l’échec, il y a des remises en question productives. Bien souvent quand nous sommes malheureux, nous restons passifs.
- Ah! Ce que j’aimerais changer!
- Ah! Ce que j’aimerais faire plus attention à moi!
- Ah! Si je pouvais changer d’emploi!
Eh bien, j’ai une petite nouvelle pour toi. Tu peux! Tu n’as qu’à le faire.
Mais ça implique tant de choses qui sont effrayantes et que je ne connais pas.
C’est ça le bonheur, essayer des choses qui font peur. Et là je ne dis pas nécessairement que le bonheur c’est d’aller se sacrer en bas d’un avion en parachute si tu as le vertige en regardant en bas du trottoir. Le bonheur c’est de se positionner dans le déséquilibre et de trouver son chemin à partir de là. Tu as le choix de continuer à gérer le malheur que tu connais sur le bout de tes doigts ou de gérer une situation nouvelle qui va t’amener ailleurs. Tu risques de te retrouver à un endroit que tu ne connais pas, que tu n’aimes peut-être pas, mais c’est correct. Tu recommenceras demain, pis le jour d’après. Mais la chose à te souvenir c’est que le chemin que tu connais va toujours te mener exactement au même endroit. Espérer que soudainement la destination te plaise n’est pas très productif dans ta quête du bonheur.
De mon côté je préfère échouer heureux que de réussir malheureux.
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