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La fin des réseaux sociaux

  • Photo du rédacteur: Le Point Minimal
    Le Point Minimal
  • 7 avr. 2020
  • 3 min de lecture

Ça a commencé la semaine dernière, ou l'autre d'avant, le temps commence à devenir de plus en plus flou. J'ai eu le commentaire que je passais beaucoup de temps sur mon téléphone et le commentaire ne pouvait pas être plus vrai. Avec le confinement et l'absence d'une motivation extérieure en plus d'une anémie dans mes activités, je compensais par des memes, des GIFS et des vidéos humoristiques. Une belle manière de se désensibiliser et somme toute de passer à travers. Ça va bien aller comme ils disent.


Mais pourquoi?


Pourquoi perdre ce temps ?


Je ne suis pas ici pour me faire l'avocat du « C'est le temps de se mettre au tricot et de construire le lit baldaquin de ta fille ». Nenon! C'est cool, prends ça relax. Mais sérieusement, lâche ton cell.


Ça fait longtemps que je n'ai plus Facebook sur mon cellulaire. Mais la semaine dernière, pas mal sûr que c'était la semaine dernière, Instagram est passé à la trappe. Qu'on se le dise, je n'ai pas vraiment mieux à faire, mes journées sont assez libres. Au chômage et sans enfants, du temps, j'en ai à la pelletée. Je pourrais prendre un 15 minutes par ici et un autre 15 minutes par là pour voir ce que mes amis et autres connaissances font de leur temps...


Mais soyons honnêtes, tout ça a perdu de son lustre. L'artificiel des réseaux sociaux a simplement été démasqué. Autrefois, des story de voyages, de partys et de bons (beaux ?) plats se sont mutés en une suite indigeste du calme plat du quotidien que tous tentent d'élever au rang de moment de vie suprême!

Ce réflexe de tout publier persiste en temps de pandémie mais il n'a plus aucun intérêt.


Ce week-end, ça, c'est sûr que c'était ce week-end, en plus de supprimer ces applications chronophages, j'ai aussi voulu en faire un ménage. Pour le temps de ce ménage printanier du virtuel, j'ai réinstallé Instagram. Les vieilles habitudes prennent un temps à mourir et je me suis mis à zieuter les story des gens survivants à ma purge. Quelle ne fût pas ma surprise (not) de voir à quel point je n'en avais absolument, mais absolument rien à battre. Assis dans mon salon, j'ai eu droit à quatre story qui montraient la même chose: l'image d'un écran d'ordinateur montrant un groupe de gens socialisant à distance. Une photo d'un écran d'ordinateur montrant à quel point on sait profiter de ce confinement AU MAXIMUM. Et bien bravo!


À quel point est-ce absurde?!


Dans un monde privé de proximité, on prend le seul moment qui a une valeur humaine, de rapprochement pour s'en retirer afin d'en faire un moment Instagram, un moment qui vaut la peine d'être vu, vraiment?. Ça n'a rien d'incroyable de devoir se parler à distance, c'est profondément triste même. C'est le mieux que l'on a et on devrait en profiter, mais pour en profiter, on peut aussi simplement appliquer ce qui est mentionné à outrance sur les réseaux sociaux: vivre le moment présent. Mais pour vivre le moment présent, il faut lâcher son cell.


Vous comprendrez que l'application n'a pas survécu longtemps sur mon cellulaire après cette constatation. Et tranquillement, l'idée de supprimer entièrement mon compte fait du chemin dans ma réflexion.

Essayez-le! Vous allez constater à quel point il est appréciable de vivre une journée sans se soucier de qui a eu une journée tout aussi ordinaire que la sienne.

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